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Anatoly Livry reponds to NABOKV-L readers
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EDNOTE: The controversial M. Livry, writer and scholar, plans to publish his book _The Nietzschean Nabokov_. If some kindly soul wishes to translate his letter into English, NABOKV-L will run it.
----- Original Message -----
From: livry anatoly
To: NABOKV-L@LISTSERV.UCSB.EDU
Sent: Saturday, November 08, 2003 8:11 AM
Subject: Pour "Kaliban Mirvodov" fils
Cher Monsieur D. Barton Johnson,
Une connaissance m’a transmis les messages qui me concernent et je vous fais parvenir ma réponse que j’adresse à vos lecteurs ainsi qu’à Monsieur Dmitri Nabokov.
Il serait bien évidemment préférable que mon message soit traduit en anglais car je ne souhaite nullement d’être marginalisé devant le lecteur exclusivement anglophone lequel, cependant, pourrait toujours faire un effort pour me comprendre – car comme disait d’Artagnan «l’anglais n’est que du français mal prononcé».
Habituellement je ne participe jamais à des forums quelconques. Je suis tout d’abord un écrivain : et certains critiques disent que mon talent et mon style surpassent largement ceux de Vl. Nabokov.
Mais c’est bien au lecteur d’en juger (voir la fin de ce message)
Je me trouve, néanmoins, dans l’obligation de me présenter suite à la dénomination faite par Monsieur Nabokov de «hooligan writer» que j’estime non seulement peu flattant mais inacceptable.
Je souligne donc encore une fois que ça sera mon unique contribution à votre forum.
Et bien : mes œuvres russes (parfois traduites français) ont été publiées en Europe, en Russie (je ne suis pas gaulliste) et au Canada.
J’ai enseigné à la faculté d’Études Slaves de la Sorbonne et, effectivement, un mois après la publication de ma nouvelle le Convalescent (où je me suis permis quelques remarques à propos des slavistes de cette Université), l’administrateur de la Faculté m’a annoncé que mon poste «sera offert à un professeur de la langue biélorusse».
Tout d’abord, je me suis réjoui, car j’ai toujours combattu l’opinion de Heidegger qui disait que l’amour de la sagesse ne parle que le grec ou l’allemand. Et, j’ai immédiatement espéré que, peut-être, un jour, les sages de la Faculté d’Études Slaves de la Sorbonne discuteront en biélorusse à propos de Platon ou d’Aristophane et découvriront les choses profondes et sacrées.
Dommage l’administrateur de la Faculté m’a tout simplement menti.
Pire encore, suite à cela, la lutte si bien connue du «fonctionnaire contre l’artiste» a recommencé avec une force nouvelle. Je me suis retrouvé (et je suis bien placé parmi des nabokoviens pour le dire) comme un Tcherdyntsev après la publication de sa Vie de Tchernychevsky : «Qui c’est Livry», demande-t-on dans les couloirs de l’Université, – «Ah, oui, mais on ne l’a pas licencié à cause de son Convalescent», disent derrière mon dos mes anciennes «amies» et me ferment, en même temps, les portes des conférences de la Faculté.
Je travaille sur l’œuvre de Nietzsche, de Nabokov et sur la tragédie grecque depuis plus de 13 ans. Et je me suis bien rendu compte que les résultats de mes recherches devaient demeurer inconnus car l’on m’a bien fait entendre que si j’ose rééditer mon Convalescent je ne serai plus jamais invité comme chercheur.
J’ai défié donc les maîtresses-chanteuses parisiennes et le même Convalescent, seulement pendant une seule année de son existence, a été publié sept fois ; notamment par la très prestigieuse revue pétersbourgeoise «Neva» (N-3, 2003)
Par ailleurs, en ce qui concerne mes ouvrages scientifiques, je n’ai fait que suivre St.-Augustin : «Insiste, anime meus !», disait cet évêque d’Hippone (comme, d’ailleurs, s’en souviennent bien les lecteurs d’Ada, or Ardor). Ainsi, j’ai traduit mes articles rédigés sur la tragédie, sur la littérature russe, sur Nietzsche, sur Maurras (il est hors de questions que j’engage une discussion avec Madame B.A. Kunin qui manifeste une flagrante méconnaissance de l’histoire d’idées en France) et je les ai présenté… à la Faculté d’Études Helléniques de la même Sorbonne.
C’était là que ma vision de l’Antiquité, de la philosophie allemande ainsi que de leurs influences sur les auteurs russes, notamment sur Nabokov a été reconnue. Vous pouvez donc lire dans le dernier «Bulletin de l’Association Guillaume Budé» (Paris-Sorbonne) mon article L’avenir de l’homme socratique chez Tourgueniev (refusé par les Actes de Colloques d’Études Slaves six mois après la publication du Convalescent).
Et, dans le prochain numéro de cette revue publiée par des hellénistes français vous lirez mon article Nabokov, l’antidémocrate face à la «racaille» socialiste, l’article que je ne présente même plus à l’attention des nabokoviens parisiens.
Cependant, l’article que je viens de mentionner plus haut n’est qu’une partie de ma monographie qui, effectivement, paraîtra en russe à St.-Pétersbourg en décembre 2003. Elle sera publiée par la maison d’édition «Aletheia» (laquelle n’a plus rien a avoir avec la Pravda).
Ainsi si vous maîtrisez la langue russe, vous pouvez commander cet ouvrage directement chez son auteur (à l’adresse électronique suivante : anatolivry1@yahoo.fr), ce que vous évitera de passer par la Russie post-socialiste avec ces services postaux peu certains.
Je dois souligner aussi que, c’était déjà plusieurs fois que j’ai exposé les sujets de mes recherches et l’affaire du Convalescent devant les auditeurs des radios parisiennes ainsi que devant les téléspectateurs français et européens. Notamment aujourd’hui, le 8 novembre, à 20h (heure de Paris), vous pouvez écouter une interview avec moi sur Radio France Internationale. Quelques heures après sa diffusion, l’émission pourra être téléchargée sur le site www.rfi.fr
Et avant de vous abandonner, je vous annonce que, depuis hier, la SUITE du Convalescent vient d’être publiée et présentée par Madame Margarita Meklina (ch.l. Prix Andreï Bély 2001).
Voici le récit SKASKA :
http://www.topos.ru/cgi-bin/article.pl?id=1740
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----- Original Message -----
From: livry anatoly
To: NABOKV-L@LISTSERV.UCSB.EDU
Sent: Saturday, November 08, 2003 8:11 AM
Subject: Pour "Kaliban Mirvodov" fils
Cher Monsieur D. Barton Johnson,
Une connaissance m’a transmis les messages qui me concernent et je vous fais parvenir ma réponse que j’adresse à vos lecteurs ainsi qu’à Monsieur Dmitri Nabokov.
Il serait bien évidemment préférable que mon message soit traduit en anglais car je ne souhaite nullement d’être marginalisé devant le lecteur exclusivement anglophone lequel, cependant, pourrait toujours faire un effort pour me comprendre – car comme disait d’Artagnan «l’anglais n’est que du français mal prononcé».
Habituellement je ne participe jamais à des forums quelconques. Je suis tout d’abord un écrivain : et certains critiques disent que mon talent et mon style surpassent largement ceux de Vl. Nabokov.
Mais c’est bien au lecteur d’en juger (voir la fin de ce message)
Je me trouve, néanmoins, dans l’obligation de me présenter suite à la dénomination faite par Monsieur Nabokov de «hooligan writer» que j’estime non seulement peu flattant mais inacceptable.
Je souligne donc encore une fois que ça sera mon unique contribution à votre forum.
Et bien : mes œuvres russes (parfois traduites français) ont été publiées en Europe, en Russie (je ne suis pas gaulliste) et au Canada.
J’ai enseigné à la faculté d’Études Slaves de la Sorbonne et, effectivement, un mois après la publication de ma nouvelle le Convalescent (où je me suis permis quelques remarques à propos des slavistes de cette Université), l’administrateur de la Faculté m’a annoncé que mon poste «sera offert à un professeur de la langue biélorusse».
Tout d’abord, je me suis réjoui, car j’ai toujours combattu l’opinion de Heidegger qui disait que l’amour de la sagesse ne parle que le grec ou l’allemand. Et, j’ai immédiatement espéré que, peut-être, un jour, les sages de la Faculté d’Études Slaves de la Sorbonne discuteront en biélorusse à propos de Platon ou d’Aristophane et découvriront les choses profondes et sacrées.
Dommage l’administrateur de la Faculté m’a tout simplement menti.
Pire encore, suite à cela, la lutte si bien connue du «fonctionnaire contre l’artiste» a recommencé avec une force nouvelle. Je me suis retrouvé (et je suis bien placé parmi des nabokoviens pour le dire) comme un Tcherdyntsev après la publication de sa Vie de Tchernychevsky : «Qui c’est Livry», demande-t-on dans les couloirs de l’Université, – «Ah, oui, mais on ne l’a pas licencié à cause de son Convalescent», disent derrière mon dos mes anciennes «amies» et me ferment, en même temps, les portes des conférences de la Faculté.
Je travaille sur l’œuvre de Nietzsche, de Nabokov et sur la tragédie grecque depuis plus de 13 ans. Et je me suis bien rendu compte que les résultats de mes recherches devaient demeurer inconnus car l’on m’a bien fait entendre que si j’ose rééditer mon Convalescent je ne serai plus jamais invité comme chercheur.
J’ai défié donc les maîtresses-chanteuses parisiennes et le même Convalescent, seulement pendant une seule année de son existence, a été publié sept fois ; notamment par la très prestigieuse revue pétersbourgeoise «Neva» (N-3, 2003)
Par ailleurs, en ce qui concerne mes ouvrages scientifiques, je n’ai fait que suivre St.-Augustin : «Insiste, anime meus !», disait cet évêque d’Hippone (comme, d’ailleurs, s’en souviennent bien les lecteurs d’Ada, or Ardor). Ainsi, j’ai traduit mes articles rédigés sur la tragédie, sur la littérature russe, sur Nietzsche, sur Maurras (il est hors de questions que j’engage une discussion avec Madame B.A. Kunin qui manifeste une flagrante méconnaissance de l’histoire d’idées en France) et je les ai présenté… à la Faculté d’Études Helléniques de la même Sorbonne.
C’était là que ma vision de l’Antiquité, de la philosophie allemande ainsi que de leurs influences sur les auteurs russes, notamment sur Nabokov a été reconnue. Vous pouvez donc lire dans le dernier «Bulletin de l’Association Guillaume Budé» (Paris-Sorbonne) mon article L’avenir de l’homme socratique chez Tourgueniev (refusé par les Actes de Colloques d’Études Slaves six mois après la publication du Convalescent).
Et, dans le prochain numéro de cette revue publiée par des hellénistes français vous lirez mon article Nabokov, l’antidémocrate face à la «racaille» socialiste, l’article que je ne présente même plus à l’attention des nabokoviens parisiens.
Cependant, l’article que je viens de mentionner plus haut n’est qu’une partie de ma monographie qui, effectivement, paraîtra en russe à St.-Pétersbourg en décembre 2003. Elle sera publiée par la maison d’édition «Aletheia» (laquelle n’a plus rien a avoir avec la Pravda).
Ainsi si vous maîtrisez la langue russe, vous pouvez commander cet ouvrage directement chez son auteur (à l’adresse électronique suivante : anatolivry1@yahoo.fr), ce que vous évitera de passer par la Russie post-socialiste avec ces services postaux peu certains.
Je dois souligner aussi que, c’était déjà plusieurs fois que j’ai exposé les sujets de mes recherches et l’affaire du Convalescent devant les auditeurs des radios parisiennes ainsi que devant les téléspectateurs français et européens. Notamment aujourd’hui, le 8 novembre, à 20h (heure de Paris), vous pouvez écouter une interview avec moi sur Radio France Internationale. Quelques heures après sa diffusion, l’émission pourra être téléchargée sur le site www.rfi.fr
Et avant de vous abandonner, je vous annonce que, depuis hier, la SUITE du Convalescent vient d’être publiée et présentée par Madame Margarita Meklina (ch.l. Prix Andreï Bély 2001).
Voici le récit SKASKA :
http://www.topos.ru/cgi-bin/article.pl?id=1740
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